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LES RAQUETTES A NEIGE.

      Septembre 2007 par Patrick Mathiot

Cliquer pour afficher en diaporamaLes raquettes c’est quoi ?   Comme son nom l’indique, cette activité consiste à se déplacer sur la neige à l’aide d’objets plats et légers (appelés raquettes) fixés sous les pieds.Cliquer pour afficher en diaporama
   La raquette est le meilleur moyen pour découvrir et apprécier la moyenne montagne enneigée. C'est une activité conviviale et ludique de pleine nature qui peut être pratiquée par tout le monde, avec un minimum de condition physique. En fonction des difficultés des sorties, elle peut convenir aux promeneurs, aux marcheurs, aux randonneurs et aux sportifs de tout age.
   La féerie ambiante, la beauté des paysages, la convivialité associée à un effort modéré sur une journée, font de cette activité un moment de détente inégalable.

Pour qui ?   Le niveau de difficulté pratiqué par notre association convient aux marcheurs et aux randonneurs, car nos sorties vont de 300 m à 1000 m de dénivelé maximum, ce qui représente des temps de marche de 3 h à 7 h aller / retour. Nous essayons d’avoir une difficulté progressive au cours de la saison.
   Le rythme de marche est adapté au groupe pour la montée comme pour la descente, avec des pauses courtes et fréquentes, pour se restaurer, pour les photos, pour l’admiration du paysage avec en fonction des connaissances de chacun une explication sur notre environnement. (Nom des sommets environnants, reconnaissance de traces d’animaux……..etc.)
Pour bien apprécier nos sorties, il est important de ne pas surestimer ses capacités, pour ne pas s’engager dans une sortie qui n’est pas à votre portée. Cela est important pour vous et pour le groupe.

 Quand la pratiquons-nous ?
Pendant la période hivernale, notre association pratique l’activité raquettes à neige dés que les conditions d’enneigement le permettent. Nos Cliquer pour afficher en diaporamasorties se font principalement le dimanche sur toute la journée.
C'est une activité que nous pouvons pratiquer même quand il neige !

Où la pratiquons-nous ? Nous sommes situés à Fontaine dans la banlieue grenobloise, et nous pratiquons la raquette dans tous les massifs environnants comme La Chartreuse, le Vercors, Belledonne ou plus loin comme l’Oisans, les massifs de Savoie…….etc.
Nous choisissons toujours des itinéraires, non damés, en pleine nature, car les raquettes n’ont de l’intérêt que sur une neige profonde et légère. Mais nous choisissons toujours des circuits connus où il y a un maximum de sécurité. Mais même avec ces précautions, nous n’hésitons pas à annuler une sortie lorsque le risque d’avalanche est élevé.

Le matériel ?Cliquer pour afficher en diaporama

LES RAQUETTES
Pour les premières sorties, nous pouvons vous prêter des raquettes, pour vous permettre de goûter à cette activité. Ensuite si vous souhaitez la pratiquer régulièrement, il vous faudra investir dans des raquettes avec des fixations rigides (à plaques) ce qui présente beaucoup d'avantages : Les pieds fatigueront moins, la marche sera plus sûre (surtout dans les dévers ou les pieds ont tendance à sortir des raquettes), la fatigue sera moindre et vous aurez la possibilité de pouvoir utiliser les cales de montée qui soulageront mollets et chevilles.

LES BÂTONS
Une paire de bâtons est très utile pour améliorer la stabilité et faciliter la progression, notamment en montée raide et en descente. Des bâtons télescopiques de randonnée
Cliquer pour afficher en diaporamapédestre équipés de rondelles assez larges pour un meilleur appui dans la neige seront idéales. Mais des bâtons de type ski alpin conviendront également.

LES CHAUSSURES
Les chaussures seront de préférence des chaussures de randonnée ou des chaussures d'alpinisme. Elles doivent être chaudes et étanches avec une bonne tenue des chevilles.
En complément des chaussures, les guêtres permettent de se protéger de la neige et évitent d'avoir les pieds et le bas des jambes trempés
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LES VÊTEMENTS
Le système multicouche qui consiste à avoir plusieurs vêtements superposés est le plus pratique, car nous sommes souvent amenés à enlever une épaisseur à la montée, la remettre pour une pause, l'enlever pour la descente. Il faut donc que tout ceci soit facile à mettre et à enlever.
Par exemple : sous-vêtements chauds, pul polaire, veste en gore-tex que l'on enlève en fonction des besoins. Et bien sur : gants, bonnet, chaussettes et lunettes de soleil.

Cliquer pour afficher en diaporamaLE SAC A DOS
Un sac à dos est indispensable pour le transport des vêtements, du casse croûte, de la boisson……..etc.
A mettre dans le sac :
Le casse-croûte, et quelques barres énergétiques en cas de coup de pompe.
Un à deux litres de boisson en fonction de la sortie. (il est souhaitable d’avoir un contenant isolé pour ne pas boire trop froid)
Un tee-shirt de rechange (ne pas rester humide!),
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S’il fait bon au départ il faut quand même avoir dans son sac un pul polaire et une veste.
Une paire de gants supplémentaire,
Une petite pharmacie pour les premiers secours, une couverture de survie,
Une paire de lacets de secours.
Lunettes de soleil et crème solaire.

L’ARVA (Appareil de Recherche de Victimes en Avalanches)
En principe, nos sorties ne nécessitent pas, obligatoirement, l’équipement d’un ARVA car nous choisissons des sites au profil vallonné comme le plateau du Vercors et nous ne sortons pas quand le risque d’avalanche est élevé. Mais nous ne pouvons que vous encourager à en avoir un. C’est pour ces raisons que nous faisons, une ou deux fois par an, des exercices de recherche de victimes d’avalanche pour savoir utiliser ce matériel.
En cas de besoin, notre association possède, à ce jour, 4 ARVA.

Cliquer pour afficher en diaporamaLe respect de la nature.

En hiver, la faune est soumise à rude épreuve, par le manque de nourriture, la neige et le froid. C’est pour cela que nous évitons les zones réputées sensibles pour des animaux comme les bouquetins, les tétras lyre, les chamois, les biches et les chevreuils. Car pendant cette période ces animaux non pas suffisamment de réserves pour ce déplacer rapidement dans la neige.

 

      

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L'HISTOIRE DES RAQUETTES A NEIGE
L’origine de la raquette à neige remonte au néolithique. On la trouve à l’origine en Alaska et au Canada. Outil de déplacement indispensable pour la chasse et la vie courante.
C'est la littérature sur les trappeurs du grand nord canadien qui va faire découvrir cet objet au XXe siècle. Les raquettes étaient très larges et très grandes, permettant, aux trappeurs chargés, de progresser dans les grands espaces très enneigés du Canada et du nord des Etats Unis.
Les premiers essais furent effectués à l'aide de branches de sapin qu’ils attachaient sous leurs pieds.
En 1604, une colonie française débarque en Acadie (région formant aujourd'hui la Nouvelle-écosse et une partie du Nouveau-Brunswick). Ces aventuriers utilisent les souliers de neige des Indiens. Ces raquettes sont constituées d’un cadre de bois souple, en forme de cercle, dont les extrémités sont solidement fixées. Le cadre est généralement en bois, chauffé et assoupli à la vapeur ou immergé dans un bain pour la mise en forme. L'intérieur est consolidé par deux traverses et par un quadrillage de lanières de cuir, de fines peaux de bêtes tendus ou de branches entrecroisées. Chaque tribu indienne fabrique ses propres raquettes. Leurs formes sont donc très variées : Pattes d'ours (plates et de forme ronde qui rappelle la trace d'un ours) Algonquines : avant légèrement relevé et cadre en forme de queue de castor ou de poisson, avec une queue assez longue. Yukon : avant très relevé et de forme étroite et longue. Ces nouveaux utilisateurs de raquettes les nomment alors "raquettes" car leur forme rappelle les raquettes utilisées pour le jeu de paume.
En 1878, les raquettes sont utilisées pour la première fois à des fins de loisir. Depuis, les raquettes à neige ont subi de nombreuses évolutions. Au cours des siècles, leur surface s’est réduite et leur forme s'est allongée pour faciliter la marche. Le harnais permet d'attacher la raquette au pied. Le pied reste libre pour favoriser une marche naturelle.
Au début des années 1900, la société Poland fabrique des raquettes à l'image des modèles indiens. De nouveaux matériaux apparaissent: chanvre, toile tendue, fil de fer rigide. Puis la société Akiléine fabrique les premières raquettes en plastique.
Dans les années 50, l’armée française demande la réalisation d’un modèle de raquettes à neige, complémentaire aux skis pour les troupes des chasseurs alpins.
Dans les années 60 et 70, les premiers professionnels qui allaient participer à la mise en place du brevet d’Etat d’accompagnateur en montagne, ramènent de leurs séjours et expéditions au Canada ces premiers modèles de raquettes industriels.
A la fin des années 70, certains prototypes conçus en Europe sont utilisés ponctuellement, le plus souvent sous la risée des skieurs de l'époque. «Mets des skis ça ira plus vite», entend-on alors sur les pistes. Les premières raquettes fabriquées industriellement se vendent dans quelques magasins d'articles de montagne qui parient sur cet outil.
En 1975, Baldas innove par la réussite d'une meilleure accroche à la neige : ils utilisent un cadre formé dans un profil d'aluminium en forme de T. Jean-Claude Bibollet ramène une paire en plastique du Canada. Quelques temps après, il commercialise le même modèle en plus petit, fortement spatulées et munies de sabots en caoutchouc en guise de harnais de fixation. Ces raquettes sont devenues très populaires sous la marque TSL.
Dans les années 80, les accompagnateurs en montagne, quelques centaines de professionnels à l'époque, ainsi que les responsables des fédérations sportives de la montagne adhèrent à cet outil et comprennent son intérêt pour aller sur la neige et faire découvrir ce milieu particulier à leurs clients estivaux de randonnée et à leurs licenciés des clubs fédéraux.
Son utilisation pour le loisir est très récente, le véritable essor de l'activité raquette à neige est apparu dans les années 90. C’est à cette période, que d'autres entreprises se lancent dans la conception et la construction de raquettes à neige. Certaines ne seront que très éphémères mais, dans la plupart des cas, les accompagnateurs en montagne sont associés au développement technique de l’outil et à sa phase d'essai. Les pionniers de l'activité comme Jean-Marc Lamory ou Jean-Claude Bibollet collaborent toujours avec ces deux principaux fabricants français.
Si aujourd'hui, les trappeurs canadiens et les Lapons du Grand Nord utilisent quotidiennement les raquettes à neige, mais ce sont les touristes et les randonneurs qui constituent la plus grande partie des pratiquants.
Ce texte a été rédigé à partir de textes trouvés sur les sites :

Fédération française de la montagne et de l’escalade: La raquette à neige, toute une histoire ...

PYRENEES PASSION : Histoire de la raquette.
la terre de chez nous : Un peu d’Histoire