Contacter A.N.F. | LES RAQUETTES A NEIGE. |
Septembre 2007 par Patrick Mathiot | |||
Les raquettes c’est quoi ? Comme son nom l’indique, cette
activité consiste à se déplacer sur la neige à l’aide d’objets plats et légers
(appelés raquettes) fixés sous les pieds. Pour qui ? Le niveau de difficulté pratiqué par notre
association convient aux marcheurs et aux randonneurs, car nos sorties vont de
300 m à 1000 m de dénivelé maximum, ce qui représente des temps de marche de 3 h
à 7 h aller / retour. Nous essayons d’avoir une difficulté progressive au cours
de la saison.
Quand la pratiquons-nous ?
Où la pratiquons-nous ?
Nous sommes situés à Fontaine dans la banlieue grenobloise, et nous pratiquons
la raquette dans tous les massifs environnants comme La Chartreuse, le Vercors,
Belledonne ou plus loin comme l’Oisans, les massifs de Savoie…….etc.
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L'HISTOIRE DES RAQUETTES A NEIGE
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L’origine de la raquette à neige remonte au néolithique. On la trouve à l’origine en Alaska et au Canada. Outil de déplacement indispensable pour la chasse et la vie courante. C'est la littérature sur les trappeurs du grand nord canadien qui va faire découvrir cet objet au XXe siècle. Les raquettes étaient très larges et très grandes, permettant, aux trappeurs chargés, de progresser dans les grands espaces très enneigés du Canada et du nord des Etats Unis. Les premiers essais furent effectués à l'aide de branches de sapin qu’ils attachaient sous leurs pieds. En 1604, une colonie française débarque en Acadie (région formant aujourd'hui la
Nouvelle-écosse et une partie du Nouveau-Brunswick). Ces aventuriers utilisent les souliers de neige des Indiens. Ces raquettes sont constituées d’un cadre de bois souple, en forme de cercle, dont les extrémités sont solidement fixées. Le cadre est généralement en bois, chauffé et assoupli à la vapeur ou immergé dans un bain pour la mise en forme. L'intérieur est consolidé par deux traverses et par un quadrillage de lanières de cuir, de fines peaux de bêtes tendus ou de branches entrecroisées. Chaque tribu indienne fabrique ses propres raquettes. Leurs formes sont donc très variées : Pattes d'ours (plates et de forme ronde qui rappelle la trace d'un ours) Algonquines : avant légèrement relevé et cadre en forme de queue de castor ou de poisson, avec une queue assez longue. Yukon : avant très relevé et de forme étroite et longue. Ces nouveaux utilisateurs de raquettes les nomment alors "raquettes" car leur forme rappelle les raquettes utilisées pour le jeu de paume.
En 1878, les raquettes sont utilisées pour la première fois à des fins de loisir. Depuis, les raquettes à neige ont subi de nombreuses évolutions. Au cours des siècles, leur surface s’est réduite et leur forme s'est allongée pour faciliter la marche. Le harnais permet d'attacher la raquette au pied. Le pied reste libre pour favoriser une marche naturelle.
Au début des années 1900, la société Poland fabrique des raquettes à l'image des modèles indiens. De nouveaux matériaux apparaissent: chanvre, toile tendue, fil de fer rigide. Puis la société Akiléine fabrique les premières raquettes en plastique.
Dans les années 50, l’armée française demande la réalisation d’un modèle de raquettes à neige, complémentaire aux skis pour les troupes des chasseurs alpins.
Dans les années 60 et 70, les premiers professionnels qui allaient participer à la mise en place du brevet d’Etat d’accompagnateur en montagne, ramènent de
leurs séjours et expéditions au Canada ces premiers modèles de raquettes industriels.
A la fin des années 70, certains prototypes conçus en Europe sont utilisés ponctuellement, le plus souvent sous la risée des skieurs de l'époque. «Mets des
skis ça ira plus vite», entend-on alors sur les pistes. Les premières raquettes fabriquées industriellement se vendent dans quelques magasins d'articles de montagne qui parient sur cet outil.
En 1975, Baldas innove par la réussite d'une meilleure accroche à la neige : ils utilisent un cadre formé dans un profil d'aluminium en forme de T. Jean-Claude Bibollet ramène une paire en plastique du Canada. Quelques temps après, il commercialise le même modèle en plus petit, fortement spatulées et munies de sabots en caoutchouc en guise de harnais de fixation. Ces raquettes sont devenues très populaires sous la marque TSL.
Dans les années 80, les accompagnateurs en montagne, quelques centaines de professionnels à l'époque, ainsi que les responsables des fédérations sportives de la montagne adhèrent à cet outil et comprennent son intérêt pour aller sur la neige et faire découvrir ce milieu particulier à leurs clients estivaux de randonnée et à leurs licenciés des clubs fédéraux.
Son utilisation pour le loisir est très récente, le véritable essor de l'activité raquette à neige est apparu dans les années 90. C’est à cette période, que d'autres entreprises se lancent dans la conception et la construction de raquettes à neige. Certaines ne seront que très éphémères mais, dans la plupart des cas, les accompagnateurs en montagne sont associés au développement technique de l’outil et à sa phase d'essai. Les pionniers de l'activité comme Jean-Marc Lamory ou Jean-Claude Bibollet collaborent toujours avec ces deux principaux fabricants français.
Si aujourd'hui, les trappeurs canadiens et les Lapons du Grand Nord utilisent quotidiennement les raquettes à neige, mais ce sont les touristes et les randonneurs qui constituent la plus grande partie des pratiquants.
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Ce texte a été rédigé à partir de textes trouvés sur les sites : Fédération française de la montagne et de l’escalade: La raquette à neige, toute une histoire ... |
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PYRENEES PASSION : Histoire de la raquette. | |||
la terre de chez nous : Un peu d’Histoire | |||